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L'Agriculture
Nonobstant tout cela, le tourisme n'était pas l'activité principale de la commune. Ce village de colonisation avait une vocation agricole au départ.
M. Blanché rapporte qu'en 1913, les cultures d'Aïn-
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Carte des cultures
Plus tard, furent introduits, outre les arbres fruitiers qui existaient avant la colonisation, de nouveaux arbres, même si les terres d'Aïn-
Les arbres de promenades et d'agrément furent introduits aux bords des routes et dans les espaces communaux par les municipalités successives (la 1ère à procéder à des plantations d'arbres fut celle de M. Frédéric Pessoles en 1892. Il fit planter des cyanophyllas, sorte d'acacias aux longues racines, très efficaces pour la fixation des sols), mais des particuliers aussi plantèrent toutes sortes d'essences et on pouvait voir à travers le village des palmiers, bien sûr, mais aussi des eucalyptus, des ficus et des faux ficus, des tamarins, des tamaris, des mûriers, des acacias, des mimosas et plusieurs sortes de pins.
S'agissant de la viticulture, un certain nombre de cépages me reviennent à l'esprit : le "Cinsaut", le "Carignan", le "Grenache", l'Alicante" (il paraîtrait que le nom véritable de ce cépage soit Alicante Bouchet).
Il y avait d'autres cépages dont je ne garde personnellement aucun souvenir et qui, selon les spécialistes, étaient le "Mourverde", le "Morestel", la "Mondeuse", connue sous le nom de "Plantamono.
Dans les raisins de table, on trouvait le "Valensi", le "Muscat d'Espagne", l'"El Bordj" ou "Cognac", mais il parait qu'il y avait aussi du "Chasselas" et de la "Madeleine".
En 1932, fut créée par 130 sociétaires la première coopérative d'une contenance de 60 000 hectolitres, le Président Fondateur en étant M. Victor Pessoles qui créa plus tard, après la guerre, une coopérative de produits agricoles. En 1934, fut inaugurée la cave coopértaive d'Aïn-
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Mais Aïn-
* la "Galvania", du nom de celui qui avait sélectionné cette variété, M. Galvan,
* la "Gandiana" du nom de sa ville d'origine, Gandia dans la province d'Alicante d'où elle avait été importée et sélectionnée ensuite.
Malheureusement pour lui, le nom de M. Galvan n'est pas resté à la postérité comme, par exemple, celui de l'Abbé Clément, un Père Blanc, qui créa en 1902, par croisement d'un mandarinier et d'un bigaradier (oranger amer), dans les vergers de l'orphelinat de Misserghin, la "Clémentine".
A Aïn-
Toutes ces primeurs sont écoulées essentiellement sur les marchés d'Oran, mais une partie était destinée à l'exportation vers Marseille ou Port-
On trouvait également des plantes sauvages ou d'agrément.
La côte d'Aïn-
Les fonds de pêche étaient d'une grande variété ; il y avait la plage, les rochers, le banc de la seiche, certaines épaves, les fonds argileux (les plus profonds pour lesquels il fallait utiliser les "pareilles") et les fonds vaseux (pour lesquels on utilisait les tartanons, les lamparos ou les boliches). Il y avait d'autres types de bateaux de pêche comme les palengriers ou la pastera.
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Relevé des filets sur la plage d'Aïn-
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Triage du poisson sur la plage d'Aïn-
La diversité de poissons de la côte aïn-
Je ne terminerai pas ce paragraphe sans parler du corail qui était exploité durant des siècles et qui avait fait la fortune des exploitants de cet "or rouge" installés sur la côte à laquelle on a donné le nom : Les Corailleurs. L'exploitation en fut interdite en 1880. Mais elle continua clandestinement, au point que tous les bancs disparurent dans les années 40.
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Position approximative des bancs de coraux en 1903
L'industrie
Aïn-
Nous avons vu qu'il existait de nombreuses sources sur le territoire de la commune, mais leur dispersion, l'augmentation du nombres d'habitants et les besoins de l'agriculture faisaient que le réseau d'adduction d'eau était très difficile à créer. Aussi se mit on à creuser des puits un peu partout, chacun souhaitant être le plus autonome possible.
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La Mairie, à son tour, engagea des travaux dans ce sens.
Le premier puits creusé à Aïn-
Depuis le développement de la culture des primeurs, de nombreux puits furent creusés dans la plaine. Leur profondeur variait de 10 à 30 mètres car les couches de roches qu'on rencontrait n'étaient pas partout les mêmes.
Il y avait deux sortes de puits parce que le territoire de la commune était composé de deux régions distinctes, séparées approximativement par l'axe de la route d'Aïn-
L'eau des puits situés à l'est de cette ligne repose sur de l'argile ; l'eau est peu abondante et un peu saumâtre. Celle des puits situés à l'ouest, repose sur un tuf marneux ; elle est très abondante, fraîche et potable.
Le plus important de ces puits est celui de M. Liverato (jardin à proximité de la place Sud) ; il est intarissable, même en période de sécheresse. L'eau fraîche y est excellente.
Dans les années 1885, pour alimenter le village en eau, la Mairie récupérait l'eau de certaines sources, notamment celle de St-
Cap Falcon était alimenté par l'Aïn-
Aucune rivière n'existait dans la commune, pourtant en 1864, le décret de création de la commune prévoit comme limite ouest à celle-
Le dessèchement de ce bas-
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Les eaux thermales
La source thermale de St-
Il fut un moment, dans les années 1920, question d'y bâtir un établissement thermal. Cette source à une température de 45 à 50° est non consommable, car elle contient 5 grammes de sel fixe par litre (sel de chaux, magnésie, soude à l'état de chlorure et de sulfate). Par sa composition, cette source se rapprochait de certaines sources françaises utilisées pour le traitement du rhumatisme et de l'arthrose.
Je me souviens que dans ma jeunesse, les femmes algériennes et marocaines, en tout cas à Bouisseville, respectaient deux rituels :
* celui de laver les tapis à la source Navarre qui sourdait au niveau d'une plateforme rocheuse à une cinquantaine de mètres du bord de mer, ce qui permettait de les exposer au soleil toute la journée. Elles le faisaient au moment du grand nettoyage du printemps et c'était pour elles l'occasion d'une sortie, d'un pique-
* et celui d'aller prendre un bain à la source thermale de St-
La richesse de la flore de la région amena tout naturellement les habitants à pratiquer l'apiculture et ce, depuis des siècles. Le nombre de ruchers que comptait la commune était impressionnant.