Aïn-EL-Turck La Plage

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Un mot sur les Berbères

Historique


Les Berbères furent les premiers habitants connus du nord de l'Afrique mais on ne connait pas avec précision leurs origines. Des tas de légendes et d'histoires circulent à ce sujet. Ce qui est certain, c'est qu'ils vivent au Nord de l'Afrique depuis plus de 4000 ans.

Les premiers contacts établis avec les Berbères furent pris par les Phéniciens. On croit que cela remonte aux environs de 1700 avant JC et ils comptaient certainement des centres florissants au XIIe avant JC comme Lixos, Tingis, etc. Peu à peu, à partir des VIIIe-IXe avant JC, la prépondérance de Carthage s'exerça sur tous ces établissements et à partir de là, on peut dire que leur histoire se confond avec celle de Carthage.

Ce ne sont pas eux qui se sont donné le nom de Berbères ; eux se disent Amazigh (Tamazight au féminin et Imazighens au pluriel) qui veut dire "Homme libre". Mais, il faut dire que si leur trait de caractère est effectivement la liberté, la soif de liberté, libres ils ne le furent pas souvent. Ils connurent la domination, peut-être phénicienne mais sûrement carthaginoise, romaine, byzantine, vandale, arabe, turque, française... Toutes les religions, à un moment donné, furent pratiquées par des tribus berbères (que ce soit par conviction, par intérêt ou par obligation) : le paganisme, le polythéisme, le judaïsme, le christianisme, l'islam.

Les Grecs appelaient ces populations d'Afrique du Nord les "Lebou" (qui donnera Lybiens), nom qui était donné à toutes peuplades blanches de cette région pour les différencier des "Ethiopiens", nom donné à tous les noirs au-delà du Sahara. Le nom de Berbères leur fut donné par les Romains qui les jugeaient étrangers à leur civilisation et les qualifiaient de "Barbari" et étendirent ce nom à toute la Berbérie. Plus tard, les Arabes reprirent ce terme et en firent le mot braber ou beraber. Malgré les occupations, malgré les conditions qui leur ont été faites, malgré les assimilations tentées, les Berbères ont toujours conservé leur langue (d'origine chamito-sémitique : famille de langues comprenant aussi l'hébreu, l'arabe, l'ancien égyptien, l'amharique, etc.) et leur culture.

On trouve aujourd'hui les descendants de ces Berbères au Maroc : les Rifains (les Marocains de notre village), les Chleuhs (Atlas marocain), les Soussis ( plaine de Sous, région d'Agadir) ; en Algérie : les Kabyles (de Kabylie, mais aussi de la région de Nédroma ou de Cherchell), les Mozabites, les Chaouias des Aurès et les Touaregs ; en Tunisie, essentiellement dans le Sud (notamment à Djerba) et en Lybie (quelques oasis).

Mais que sait-on des Berbères qui vivaient à Aïn-El-Turck dans les temps anciens ? A vrai dire, pas grand-chose. On sait avec certitude, qu'ils étaient agriculteurs, leurs silos fourmillaient sur le territoire de la commune à tel point que M. F. Blanché en a recensé plus de 60 ans une seule agglomération (et encore, toute la partie située entre la Daya et le Cap n'a pas été explorée parce qu'elle a été recouverte par les dunes qui l'ont envahie en progressant constamment de l'Ouest à l'Est), qu'ils étaient implantés sur toute la plaine. On a retrouvé des ruines berbères à la Daya (3 agglomérations), mais aussi à Bouisseville, à St-Roch, au pied du Djebel Santon (Ferme Grandjean), au Cap Falcon, etc...

On sait également qu'ils avaient le culte des morts et qu'ils enterraient dans des tumuli. On en a retrouvé seulement quelques-uns (ils n'ont résisté ni au temps, ni aux dégâts causés par les hommes). Ceux qui avaient été découverts dans les années 1900 avaient été profanés antérieurement et les ossements ainsi que les mobiliers qu'ils contenaient avaient été enlevés et dispersés. Aussi n'a-t-on pas pu en faire une description précise.


Mis à jour le 01/12/2022
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