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Quelques impressions sur le voyage
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Après 46 ans, retrouver mon pays a été pour moi un moment magique rempli de joie, de tristesse et de nostalgie. En quelques jours, tous mes souvenirs revenaient en mémoire, même ceux que je croyais enfouis, en regrettant toutefois ne pas avoir partagé ces instants avec la bande de copains. Je retiens l'accueil très chaleureux et inattendu des algériens et plus particulièrement des anciens de la J.S.A.E.T. dont je garde un merveilleux souvenir.
Grâce à ce pèlerinage, que j'appréhendais, je peux ainsi recadrer ma vie actuelle avec le passé et ma réconciliation avec ma terre natale est parfaitement réussie. Je suis toujours sous l'émotion de cet inoubliable retour. Merci pour cette heureuse initiative et un grand bravo à tout le groupe pour sa convivialité.
François MAZZUCHETTI
Ce séjour m'a permis de comprendre, enfin, tout le déchirement de mon mari d'avoir dû abandonner ce pays qui, abstraction faite de son état actuel, offre des coins inoubliables.
Heureuse d'avoir partagé avec lui ces moments forts en émotion. Désormais, je profiterai concrètement de tous ses souvenirs qui alimentent toujours ses conversations.
Maryse MAZZUCHETTI
Au delà de l'émotion de retrouver mon fils à l'hôtel pour "marcher sur l'histoire et la jeunesse de son père", il y a eu bien d'autres émotions impossibles à classer dans un ordre de préférence.
Le passage au Rocher de la Vieille à partir duquel on voit toute la baie de St Roch au Cap Falcon,
La plage d'Aïn-
Le Lampo et la maison de ma tante Riéra,
La maison de mes grands-
La maison construite par mon père, SA MAISON.
Le passage du canal … bouché,
L'arrivée sur la place … sans Palm Beach et sans Monument aux Morts (!) et le canon.
La pinède, la Mer et les Pins.
L'Ecole, le "Boulevard", l'Eglise ... salle de boxe (!) , le Cimetière, le Stade etc ....
Après cet itinéraire, il y a les longues marches dans les rues , les rencontres avec nos anciens camarades de classe, l'accueil convivial de beaucoup d'algériens dans les rues, l'autre pèlerinage à "la Gramma", le cabanon de "Julien" et ses oursins.
Les films, les photos vous feront vivre cela. Moi, j'y étais pour évacuer un manque, pour le souvenir de ma famille, pour le souvenir de vous tous et vous toutes qui n'êtes pas venus. L'excellente ambiance du groupe et la venue de mon fils ... que j'étais le seul à ignorer ont ajouté à mon bonheur d'être au VILLAGE !!!
André AMBIT
Mon premier retour, en 1978, fut la meilleure des thérapies et je pensais ne plus y retourner!
Mon second retour, en 2006, j'y suis allé pour accompagner Nicole, ma femme, native d'EL-
Accueil sincère et chaleureux de nos anciens (étrangers dans leur propre village : 80000 habitants) qui nous regrettent énormément. Pas le moindre incident, fait très important pour le responsable que j'étais.
Mon meilleur souvenir : un après-
Robert COSTA
Je m'étais jurée il y a 30 ans lors de mon premier voyage à Aïn-
Pour tenir un engagement, je me suis lancée dans cette nouvelle aventure du retour au pays.
Revoir le cimetière, me recueillir sur les tombes de mes grands-
Le bonheur que j'imaginais ressortir de ce voyage était de vivre pendant quelques jours avec des Aïn-
Contrairement à la première fois, j'ai mieux supporté le choc à l'arrivée à La Sénia. Nous avons été accueillis avec beaucoup de gentillesse, (de même qu'au village et à Oran) de "Bienvenus chez vous" et quelquefois "Bienvenus chez vous, parce que vous êtes chez vous", "Pourquoi êtes vous partis ? Revenez ! Vous nous manquez, etc ... "
A l'hôtel aussi bon accueil, ainsi qu'aux restaurants ou commerces, les algériens souhaitant développer le tourisme et ayant le sens de l'hospitalité. J'ai revu avec un immense plaisir des camarades de classe, les cousines TOUlL et bien que nous ayons eu du mal à nous reconnaître, l'émotion et la joie ont été partagées Khamouna BOUKHATEM ,Messaouda BOULENOIR, les cousins ALI LARBI, la fille de BOUCHlBA , le goal et plongeur, Kouider TOUlL, etc.... sont aussi venus et cela a été un vrai bonheur de se retrouver.
Mais pour nous , se sentir étranger dans notre pays est une dure épreuve . Le village a beaucoup changé, certaines maisons ont été démolies et à la place, il y a un immeuble, un commerce .... Le cimetière a été en partie saccagé, beaucoup de tombes n'ont plus de noms, les cyprès sont presque tous morts et cela fait une drôle d'impression en arrivant, c'était tellement fleuri autrefois ....
Depuis notre départ en 62 où j'étais adolescente, j'ai pris conscience du travail accompli par nos ascendants, tous ces pionniers qui ont travaillé dur pour créer le village, et qui pour la plupart sont morts aussi pauvres qu'ils étaient arrivés sur cette terre, à la recherche d'un avenir meilleur. C'est grâce à eux que nous avons connu une enfance heureuse malgré la guerre et que nous sommes devenus des êtres droits , courageux, volontaires. Ils nous ont permis de vivre sur une terre d'amour, d'amitié partagée, et d'hospitalité. Je suis fière d'être leur descendante, fière de leur œuvre accomplie et regrette qu'ils ne soient plus là pour leur dire ce que je ressens.
Avec ma sœur Gisèle, nous nous sommes hasardées à entrer chez nos grands-
La maison où habitait ma grand-
La vieille église s'écroule, il ne reste que les murs extérieurs, plus de clocher, plus de toiture ...
Les villas sont cachées derrière des murs de 2m50 de haut pour se préserver de "voleurs" et on a du mal à les reconnaître car seul un petit bout de toiture reste visible. L'épicerie Sola est détruite, chez Angélica aussi, un immeuble a pris sa place .
Il y a des sacs et des bouteilles plastique de partout, pas de recyclage, ni de ramassage, des chiens errants etc ... Où est Ain-
Certains d'entre nous ne souhaitent plus y retourner, gardant le souvenir du passé, d'autres sont retournés plusieurs fois et d'autres envisagent de le faire dans l'avenir, libre à chacun d'agir suivant son cœur, son désir ou son besoin.
Pour ma part je ne regrette rien. Je suis revenue grandie de ce pèlerinage et je me surprends quelquefois à dire si je retourne un jour .... La thérapie n'a pas marché, je ne suis pas guérie de mon Algérie et je pense que je ne le serai jamais.
Lucienne ANIORTE
"Ce pèlerinage Aïn-
Ma plus grande émotion fut celle de retrouver intacts les "carrelages de ma maison", tout le reste ayant été détruit et reconstruit.
Mon plus grand regret, celui de ré-
Aimée CALDERON
Vue rue : une maison, une cour, un ami, le soleil, la mer, les oursins, une plage ne pouvaient sur vos visages trop expressifs cacher votre émotion sur vos yeux trop ouverts, cacher votre larme sur vos récits trop réels , cacher votre vécu.
Bonheur, tristesse, nostalgie étaient au rendez-
Roger MURY
Aïn-
Marithé NARBO-
Nous vous remercions de m'avoir donné l'occasion de retrouver pendant quelques jours le pays où je suis né et où j'ai vécu mon enfance.
C'était un grand moment, qui nous a permis de faire connaissance de plusieurs personnes sympathiques.
Jean-
Ce fut pour moi un voyage très important et enrichissant. Il m'a permis de voir et de découvrir le village d'où vient ma famille paternelle.
Il est vrai que plus de 44 ans sont passés depuis l'Indépendance et que beaucoup de choses ont changé.
Denis PEREZ
Grâce aux natifs Pieds-
J'ai beaucoup apprécié de parler avec les natifs remplis d'anecdotes en tout genre.
Ce retour aux sources fut pour moi mémorable, je connais enfin le Aïn-
Je tenais également à vous remercier d'avoir organisé ce « Pèlerinage» et d'avoir tout mis en œuvre pour que chacun trouve son compte (ce qui est très difficile lors d'un voyage organisé).
Muriel NARBO
J'ai vu les enregistrements du dernier pèlerinage à Aïn-
Il s'est même arrêté de battre à la vue de "La Gramma" avec ses souvenirs : le cabanon de Julien et surtout, au fond là-
Puissiez-
Pierre MACIA